vendredi 8 juin 2007

Je me souviens...



… De ce poème de Desnos*.

« Une fourmi de dix-huit mètres
Avec un chapeau sur la tête
Ca n’existe pas, ça n’existe pas »
.


Nostalgie des récitations d’enfant. Droit comme un I
devant le tableau. Voix fluette, sourire crispé,
genoux cagneux. On commence. « La fourmi » La
maîtresse attend. « De Robert Desnos.»

Voici, réédités dans une anthologie pour enfants, les
œuvres du poète.

Tout le monde sait que Desnos ne s’adresse pas aux
enfants. La preuve.

AU MOCASSIN, LE VERBE

« Tu me suicides, si docilement.
Je te mourrai pourtant un jour.
Je connaîtrons cette femme idéale
Et lentement je neigerai sur sa bouche
Et je pleuvrai sans doute même si je fais tard,
Même si je fais beau temps
Nous aimez si peu nos yeux
Et s’écroulerai cette larme sans
raison bien entendu et sans tristesse.
sans. »

C’est joli, non ?

Il faut relire Desnos, et par cette jolie anthologie
de 65 poèmes, parce qu’elle est pleine de couleurs.
Parce que les lettres sont grosses, et permettent
d’apprécier les mots qu’on lit. Parce que cette
anthologie est belle et incongrue.


Poèmes de Robert Desnos. Illustrations de Frédéric Benaglia. Bayard Jeunesse, dès 9 ans... 102 p. 17,90 euros.

*Et pourquoi Fantômas ? Parce que Desnos l'adorait.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

J'aurais du demander à Maÿlis son adresse, mais j'ignorais que j'allais tomber sur fantômas.