mardi 1 juillet 2008

Le polar moules-frites du mois






A la demande de Flora (quel narcissisme!), et parce que j'aime bien les Belges, je viens vous parler du Carré de la vengeance, de Pieter Aspe, le dernier polar frites-mayo à la mode.


Que se passe t-il, d'ailleurs, avec Bruges ce temps-ci? La question mérite d'être posée. D'abord un film (Bons baisers de Bruges, réalisé par le formidable dramaturge irlandais Martin Mc Donagh), puis un roman...











Dans le Carré de la Vengeance, on rencontre le commissaire-(adjoint, précisons) Pieter Van In. Il faut imaginer un quadra un peu fatigué qui clope comme il respire et qui carbure à la Duvel (si vous ne savez pas ce qu'est la Duvel, je ne peux plus rien pour vous).






Un bon polar, c'est avant tout un bon héros et Pieter Van In est plutôt réussi dans le genre raté sympatoche. C'est un commissaire, mais adjoint; il est bel homme mais un peu trop gras; il est séducteur mais désespérément célibataire; il est estimé mais peut être rétrogradé à tout moment, etc. C'est un héros moderne.


Et il se retrouve face à une affaire infiniment complexe qui mélange plein d'horreurs : un cambriolage de bijouterie, les Templiers (mais où est donc passé leur trésor, hein? Je vous le demande), un rapt d'enfant, des secrets de famille absolument terrifiants, du genre inceste, adultère, etc. Le tout dans la haute bourgeoisie brugeoise, façon diamantaires et compagnie, qui sont assez comiques, puisqu'ils s'amusent à injecter des mots de français dans leur flamand, pour faire genre. Diable!


Mais il sera assisté, épaulé, que dis-je, il ne fera plus qu'un avec la belle Hannelore Martens, juge d'instruction, jeune femme ambitieuse, sexy et futée. Quelle intrigue folle !


Il est vrai que l'originalité n'est pas la qualité première de ce roman flamingant. On sait très bien que Pieter et Hannelore vont former un joli couple de fins limiers, que l'enfant rapté sera restitué à la famille, que tout le monde sera ému, et puis surtout qu'on va trouver le coupable, que tout cela va bien se finir, peut-être même dans un estaminet près du canal... Mais que de plaisir à la lecture de ces descriptions fines, de ces aventures palpitantes, de ce récit bien roulé, bien amené, drôle, fin et sans prétention !




Pieter Aspe, Le carré de la vengeance. Albin Michel. 18 euros. Traduit du néerlandais (et très bien!) par Emmanuel Sandron.



Musique : Raoul Petite, De la bière.

Si vous ne connaissez pas ce groupe de rock aptois, assez populaire dans les années 80 et très influencé par Franck Zappa, je vous conseille d'aller écouter leur album Rire c'est pas sérieux...(1998). Le Chevalier , chanson COMPLÈTEMENT FOLLE, est l'un de leurs meilleurs morceaux.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

J'adore ton résumé ! A bientôt !