C'est la rentrée, et c'est tant mieux, parce que peste ! Quel temps ! Il y 727 romans à lire, pour compenser. Mais avant d'aborder le sujet douloureux de la rentrée littéraire, évoquons tout de suite et pour toujours les romans dont on va forcément parler dans les jours qui viennent. Cela me fera des vacances et je pourrai alors embrayer sur ceux qui ont retenu mon attention.
1 )
Il s'appelle Ni d'Eve ni d'Adam, et disait-on sur Télématin ce matin, il est fort réussi parce qu'il n'est "pas du tout railleur, il y a de l'émotion, des sentiments; une histoire d'amour". Ce qui est forcément la matière d'un bon livre.
2) Le roman "Coup de Com'" de la rentrée.
On avait Houellebecq en 2005, nous avons cette année le roman de Yasmina Reza sur Nicolas Sarkozy, dont "tout le monde parle déjà". Que les mauvaises langues, effrayées par la démagogie du sujet, se rassurent. L'éditrice Teresa Cremisi, qui est, bien entendu, à l'origine de ce tintamarre littéraire, est formelle. Ce roman au titre énigmatique (L'aube le soir ou la nuit), "ne surfe pas sur la vague des livres politiques", jure-t-elle au Figaro . "C'est un récit littéraire. Yasmina Reza est une artiste qui transfigure tout ce qu'elle touche." Parole !
3 ) Le roman "l'actualité m'inspire".
C'est bien sûr le Bégaudeau nouveau, qui commente, ligne par ligne et geste par geste, la conférence donnée par Florence Aubenas à son retour en France. L'occasion de mettre les choses au point, une bonne fois pour toutes :
- Florence Aubenas est une femme.
- Florence Aubenas, désormais, appartient à l'histoire.
-Florence Aubenas est un "précipité de modernité", (parce que c'est une femme, s'entend). Cela sent son comité de campagne pour Ségolène Royal. Et la littérature?
Ni d'Eve ni D'Adam, par Amélie Nothomb, Albin Michel, 244 p., 19,90 euros.
L'aube le soir ou la nuit, par Yasmina Reza, Flammarion, 250 p., 18 euros.
Fin de l'histoire, par François Bégaudeau, Verticales-Phase Deux, 140 p., 12,50 euros.